J’écris ton nom

À mon père.
Je ne me souviens plus de la date précise, la mémoire efface ce qui nous blesse et crée un brouillard protecteur autour de l’événement, même si le temps a passé pour moi tu es mort hier.
Cette injonction : « les œuvres d’art ne se signent plus » a suffi à activer mon engrenage rebelle. Peu importe qui l’a dit, à quelle occasion ou même pourquoi. Ma motivation est sacrée, honorer une forme d’amour au-delà de la mort, écouter mes battements de cœur, faire confiance à mes sens, profiter du libre arbitre, et ne raisonner qu’en parfaite adéquation avec tout ce qui constitue mon être pendant le temps de vie qui m’est accordé et qui me permet de dire : c’est moi qui décide.
Chaque fois que je signe une sculpture, qu’elle soit tracée dans argile ou taillée dans le marbre, j’y écris ton nom. Mienville.


Commentaires

Laisser un commentaire