Abbraccio

Le seul remède contre la solitude réside dans une étreinte, peut être pas celle physique réelle de l’amour ou de l’amitié mais celle plus spirituelle de la compréhension et compassion. Le thème qui m’a porté à étudier cette composition est celui de la transmission de la connaissance. Bien que la connaissance de l’autre soit le sujet de chaque éteinte, je m’intéresse à celle qui concerne la sculpture elle même et indirectement à ce que je suis venue chercher à Florence. J’ai cherché à représenter cette étreinte en équilibre entre deux figures qui s’articulent avec pudeur dans une sorte d’architecture. Comme si cette étreinte était une construction, celle que l’on réalise sur soi même en étudiant. Je me suis souvenue de Botticelli avec Pallade e il Centauro, Desiderio da Settignano avec le Tondo Arconati Visconti, très différents de ceux de Rodin et de Claudel ou bien encore ceux très intimes de Manzù. Maintenant que nous en sommes privés à cause du COVID, ces étreintes quotidiennes me manquent, j’ai toujours été très câlin, j’ai toujours besoin de sentir une main dans la mienne, un regard dans le mien, un rire avec le mien… C’est une question de tempérament simplement, rien de compliqué. Le confinement nous restreint dans nos fondamentaux, nous isole de nos troupeaux, et nous somme amis à l’épreuve comme espèce et comme civilité. Voici une étreinte entre la connaissance et son désir, en plein confinement.

Abbraccio di cera e abbracci di terra

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