Le manque d’élégance de la rime en « trice » ne suffit pas, rien à voir avec la poésie, je suis contre la féminisation des noms de métier tout simplement parce que les métiers n’ont pas de genre. Souvent le nom féminisé crée une sous catégorie. Vous pouvez m’appeler Signora ou Madame ou même Mademoiselle, ou encore utiliser mon prénom. Mon métier est sculpteur.
Catégorie : Théorie
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Partir
Dans cette chambre était né mon grand-père en 1911. Quand on en admire la vue aujourd’hui, on est en droit de se demander pourquoi il est parti. Pourquoi partir quand on est heureux, pourquoi quitter un paradis pour un autre, pourquoi faire ce chemin qui nous attriste et dont le retour est souvent trop provisoire, pourquoi vivre toute une vie à attendre la retraite pour « rentrer » au risque d’être un étranger chez soi. Une fois au pays il racontait les parties de chasse au sanglier avec son père dans cet autre pays ou il avait été si heureux au loin tout en m’assurant que le bonheur était bien ici ou nous étions. Le goût de l’aventure, l’ambition, l’amour, le devoir, chacun sa vérité, chacun sa raison de partir et chacun ses entraves au retour. Quand on part on travaille, on vit, et si on a la chance d’être tombé dans un autre paradis, on y aime. S’ensuit inévitablement la naissance d’un nouvel attachement qui à chaque retour devient à son tour un regret, un manque nouveau. La diaspora et son sentiment d’exil se transmettent de génération en génération avec le même amour au goût amer.
Autre façon de partir. S’il m’arrive encore de m’étrangler de larmes à leur souvenir, souvent lorsque la situation est comique j’entends l’écho d’une autre voix que la mienne qui rit avec moi, quand un refrain passe à la radio une autre voix que la mienne couvre le son. Ceux qui ne sont plus ne nous quittent jamais vraiment.
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I will survive
En théorie l’internet est un monde simple et codé, dans la pratique en revanche c’est autre chose… Persuadée que click mortel et fatal error avaient eu raison de ma base de données, j’avais annoncé les funérailles de mon blog et même commencé le dur travail de deuil. L’agonie avait été rapide, à la limite du néant, pour pousser en un temps record presque 5 années d’échanges et d’images. Mon caractère (adjectifs censurés) aidé de mon palpitant me disaient sereinement que c’était un signe de dieu pour me dire que je glande trop sur le web… à méditer. Donc pour m’aider psychologiquement à passer ce cap difficile de la quasi non existence virtuelle et de la mort de ma propre liberté de la presse, je me suis mise à mes crayons pour dessiner mon épitaphe et me concentrer sur l’évènement afin de mieux l’oublier le plus vite possible. Ma fille me dit : « maman tu dessines quoi? » et je lui réponds naturellement : « mon épitaphe ». Silence de mort. « maman t’es grave euuuh! » Enfin quand elle a vu ce dessin elle a recommencé à avoir confiance en l’idée que finalement je m’en remettrai. Je vous convie maintenant à une renaissance 🙂 Hébergé par OVH, ce blog est intégré à mon nom de domaine, et leur support technique m’a envoyé le tutoriel de backup à J-2. J’ai donc pu récupérer le blog tel qu’il était exactement avant le click fatal. Il y a eu plus de peur que de mal. Ce que je retiens de bon dans cette histoire est que j’ai compris enfin ce que c’est que ce bins de phpmyadmin de base sql et que ce n’est pas dans le www que je vois dans le ftp (c’est du klingon). Vive les tutoriels de geek pour toxicos de la geekosphère … Lève toi et marche …