Mostra collettiva estate 2021. FestivalBarocco e Neobarocco a Ragusa in Sicilia. Progetto di anatomia artistica sul tema del barocco siciliano. Sono uniti nel disegno i concetti d’architettura barocca e il teschio, gioco di pieno e di vuoto, nello spirito di Arcimboldo per l’insieme di elementi scultorei che si possono vedere sulle case e chiese del periodo. Projet en anatomie artistique sur le thème du baroque sicilien en relation avec l’anatomie. J’ai réuni les concepts d’architecture baroque et du crâne, jeu de plein et de vide, dans l’esprit d’Arcimboldo pour l’assemblage des éléments sculptés visibles sur les maisons et églises de la période.
Corso di anatomia artistica per la scultura della professoressa Nocentini dell’Accademia di belle Arti di Firenze. Progetto sul barocco siciliano organizzato per una mostra a Ragusa in Sicilia fine anno 2021.
Si le dessin est beau je suis contente, mais j’avoue ça n’est pas à ça que je pense en dessinant, le plus important dans cet exercice d’étude est que le dessin soit juste, pouvoir y percevoir les proportions le volume l’équilibre et la personne elle même dans son humanité. L’étude de l’anatomie artistique est à la base des arts figuratifs, c’est un exercice préparatoire pour tout. Il faudrait en faire un peu une fois par semaine, tout le temps, toute sa vie. S’il y a du beau dans mes sculptures à venir, alors ces dessins prendront leur véritable valeur. Dessin mine de plomb e lapis plus gras.
PS: Suite à ces publications à propos de nu, mon site internet a subi une baisse de présence dans les flux des réseaux sociaux. J’ai même du essuyer un refus de promotion d’un évènement à cause du lien vers le site, refus annulé suite à ma contestation mais il a fallu contester. Le nu de dessin académique est considéré comme potentiellement censurable par les robots car assimilé à tort à du voyeurisme. On a en mémoire la censure de l’une des Venus paléolithiques sur les réseaux sociaux, ou encore des slips posés sur des sculptures lors de visite diplomatiques des ambassades, ou encore des zones floutées à gros pixels sur des peintures pour ne pas être censurés par FB. Cette censure est une forme d’obscurantisme, malheureusement les réseaux sociaux ont pris tant de place dans le phénomène de communication contemporaine qu’il est difficile de faire sans. Les réseaux publics tels que la télévision ou les magazines pèchent même sur les réseaux pour identifier parmi les buzz les informations qu’ils retiendront comme preuve de la tendance. Le réseaux continent en quelque sorte le reflet de notre contemporain, un reflet superficiel et populaire de la culture de masse. Luttons pour nos libertés culturelles y compris sur les réseaux virtuels, partagez de l’art: ici mes dessins d’étude d’anatomie artistique tout ce qui le y a de plus respectable. merci ☺️
Je n’arrive pas à m’habituer aux modèles avec le masque anti Covid à un point que je les dessine avec une tache vide sur le visage, c’est flippant, une zone blanche et vide sans consistance. Dans ces récents dessins j’ai essayé de donner une certaine présence à ces outils de survivance, non pas parce que ça a une importance dans le dessin mais simplement parce que le modèle doit avoir un visage.
J’aime beaucoup cette sculpture, j’en ai vu pour l’instant que deux versions en vrai mais en images il en existe beaucoup d’autres. De celui de Modène près de chez moi j’en ai fait deux études en dessin, et j’aimerai bien retourner en faire encore une ou deux, mais avec les zones jaunes et orange en pleine pandémie chaque projet s’étire dans le temps de façon assez décourageante car il faut guetter les périodes d’ouverture. Cependant je garde en tête cette sculpture comme des figures dont j’aimerai faire une interprétation en ronde bosse. Un adolescent qui se sort une épine du pied, à chaque problème son moment d’attention avant de repartir, finalement l’adolescence peut se réduire à un simple moment épineux …
Étude de portrait avec un crâne animal. Quatre heures en tout pour le portrait au crayon, sur lequel j’ai dédié le temps nécessaire au visage laissant le reste de la composition en brouillon. Il m’aurait fallu plus de temps. Nous avons gentiment surnommé notre modèle le Viking car nous n’avions pas son prénom et il semble tout droit sortit d’un drakkar.
En cours d’anatomie nous avons étudié la pose du Christ mort de Mantegna. Notre modèle, celui que j’appelle le « viking » a les cheveux longs et est barbu et sa physionomie se prêtait bien à l’exercice du remake. La difficulté résidant dans la perspective, le point de vue, le regard. Pour couronner le tout, j’avais apporté ce jour là de la couleur, et ça faisait une éternité que je n’avais pas peint d’après modèle. Peindre une interprétation issue de l’imagination est une chose, peindre une interprétation de la réalité en est une autre. Chacune des deux images est une étape de la même étude. Deux heures au crayon pour placer le Christ mort et deux heures à la couleur pour placer les ombres et la lumière.
Dessiner « dal vivo » est pour moi l’unique façon de comprendre vraiment toutes les dimensions d’une figure humaine. On peut étudier des années sur photo ou dans des livres mais il n’y a que la confrontation avec la nature elle même que l’on peut en comprendre la complexité. Après ‘faire un joli dessin » c’est toute une autre histoire! C’est cette discipline qui m’a poussé jusqu’à Florence à la recherche de cours de dessin, car il y a ici une « scuola libera del nudo » celle justement ou avait étudié Modigliani que j’aime beaucoup, et qui est située dans l’école des Beaux Arts. En consultant les autres cours disponibles j’ai finalement choisi de les suivre tous et pas juste un seul, et c’est fantastique. Post de blog avec video de la progression d’un dessin d’étude du modèle assis, et photographies d’études de nu de la même modèle et du collègue masculin faits en janvier 2021.
18 et 19 décembre 2020 La reprise est là et tout est à refaire tant ça fait un bail que je n’ai pas dessiné d’après modèle. Comme je sais que du re-confinement nous pend au nez je tâche de ne rien perdre, de ne rien rater, chaque instant de cette liberté est si précieux. Le premier jour notre modèle masculin aux corps longiligne (il ballerino Carlo) était là et avait gardé son masque. En suit une série de dessins angoissants sans visages, dont un me plait plus que les autres car il a le visage enfouis entre ses bras. Nous étions moins nombreux le lendemain et la nouvelle modèle a posé sans masque, le remettant à la pause bien sûr, et nous faisant oublier l’espace que quelques heures ce maudit virus. Dans le dessin anatomique on laisse souvent le visage pour la fin, la difficulté des proportions du corps tout entier accaparant toute notre attention, pourtant il en résulte que sans le visage le corps n’est plus humain.
J’aimerais dire que cette main est inspirée d’un conte fantastique de Maupassant mais c’est juste une étude anatomique de la main de mon fils. La recherche de vérité dans les proportions et dans les particularités anatomiques a pour effet de rendre l’expérience angoissante. Plus la main de terre ressemble à la main de chair plus le concept « mon fils » change de « consistance », c’est angoissant. L’effet est encore pire dans la réalisation d’un portrait, que ce soit celui de mon fils ou plus récent de ma fille, l’ambiguïté ou la dualité entre la satisfaction d’avoir réalisé un travail bien fait et ressemblant et l’idée d’immortalité de la matière qui au delà de la photographie fixe le moment dans une dimension supérieure, porte à un sentiment de rupture de la notion du temps. Quand on commence un tel travail, si on sait évaluer les difficultés techniques et artistiques et on s’attache à bien affronter chacune d’entre elles, la dimension intime vis à vis de la chair de ma chair que je transforme en terre est une difficulté inattendue douloureuse et merveilleuse. Le fragment, illustration du conte fantastique.
Pour bien commencer cette nouvelle saison d’étude j’ouvre les hostilités avec le plus difficile, David est la sculture la plus difficile à traduire en dessin pour moi, ses proportions sont des pièges, sa dimension est plus grande de ce à quoi notre regard est habitué et on se sent si rien du tout à côté que d’oser toucher le crayon est un défi. J’ai raté je ne sais combien de dessin dans cette salle, mais je reviens toujours à l’exercice.
Maintenant que la rentrée scolaire à l’Accademia est reportée à mi novembre, ce dessin porte le souvenir d’un état d’esprit serein et plein de joie qui appartient au passé. Reste à espérer que ça ne dure pas et qu’on puisse véritablement ouvrir la saison d’étude DAL VERO et DAL VIVO et non pas seulement DAL VIRTUALE. La rentrée sera à quota réduit et à tour de rôle avec une partie online.