En témoignage de sympathie pour les victimes des attentats du 13 novembre à Paris, voici ce que j’ai modelé. Simple dessin, mais indispensable pour passer à autre chose sans tourner trop brutalement la page. J’ai énormément aimé cette reprise du logo « Peace and Love » qui à l’aide d’un trait horizontal en bas se transforme en tour Eiffel, dessin qui circule dans les médias depuis la semaine dernière. J’ai essayé de reprendre ce modèle dans une canne d’argile à trancher: la tour Eiffel est en dessin de bleu et noir en assemblage de minuscules triangles pour figurer la structure de métal qui illumine Paris, le fond est un jardin floral assez clair et représente les fleurs déposées par les passants, le cercle en dégradé de bleus symbolise quand à lui l’union populaire autour du drame. Nous avons été plusieurs à modeler dans ce même esprit, je vous invite à aller voir l’ensemble de nos créations dans l’article du journal Parole de Pâte.
Millefiori « Peace-and-love-Paris » fait avec le coeur. Médusa.
Faire du neuf avec du vieux, transformer récupérer recycler, il est hors de question de laisser quoi que ce soit au placard. On peut reprendre un modèle pour le refaire au gout du jour avec de nouvelles pièces, ou encore réutiliser d’anciennes pièces pour refaire un modèle mixé avec des nouvelles. Dans tous les cas la création finie est tout de même une nouveauté dont voici quelques exemples récemment refaits après découpage de fils et démontage de chaines.
Tout d’abord, ce bracelet orange et rouge avait été monté avec un élastique trop fin et de piètre qualité avec du câblage. Après l’avoir découpé bien sur je décide de changer certaines pièces et de revoir le style. Il était monté avec des perles de rocailles sur du câblage en fer et quelques perles d’argile entre les pièces rectangulaires. J’ai remplacé la pacotille par de nouvelles pièces noires à paillettes et retiré les perles oranges pour en mettre des noires. Je le trouve bien plus résistant avec un meilleur fil passé en quatre points et surtout plus beau dans des tonalités plus chic.
Ce modèle ancien de « crazychain » était monté sur une chaînette, je l’ai énormément porté pendant des années et surtout je lui avais fait subir des crachtests dans l’eau. Ses perles sont très patinées et les apprêts oxydés. Je décide de le monter sur un gros élastique double en ajoutant des perles noires d’argile, et les breloques anciennes sont ajoutées à des anneaux passés entre les perles. Il bouge bien, est assez lourd pour se faire sentir sans pour autant tomber du poignet. Les anciennes perles à base de Mokumé à l’encre ont bien vieilli mais les couleurs ont changé avec le temps, ça lui donne un aspect encore plus « rétro ».
Ce médaillon violet en forme de feuille était accroché à un montage de chaînette posé sur mon sac vintage en croco. J’ai séparé les deux et monté cette feuille en grigri avec un bout de pièce texturé et résiné. Je regarde avec clémence mes cannes fleurs et soleils et mes grosses traces de doigts, qui font encore quelque effet coloré et que je n’avais pas du tout envie de mettre au rebut.
Encore un remake de « crazychain » avec une nouvelle chaîne et des apprêts mais créé avec les perles d’un collier cassé dans les tons de rouges, blingbling mais tout simple.
Remake du modèle à 4 rangs mais en une version à trois rangs seulement, tons assortis vert et deux bleus différents un nacré et un nuit pailleté pour agrémenter une pièce rectangle à canne tortue.
Remake du 3 rangs avec des perles complètement nouvelles, dans la continuité du précédent aux tranches de canne tortue enroulée dans un serpent et fleur vert et or.
Que ce soit un ancien modèle ou un nouveau avec d’anciennes perles ou des nouvelles, je suis toujours devant une création nouvelle avec la même appréhension à les montrer: « est-ce que ça va plaire ou non? ». Le remake n’est finalement qu’une longue série, témoin d’une constante remise en question.
Ça y ‘est c’est enfin Halloween! Je ne sais même pas si on se bâfrera de bonbons ou si on se déguisera ce soir, je ne sais pas encore si une purée de citrouille sera servie au dîner, car je ne saurais dire ce qui compte le plus entre préparer le sujet et vivre le sujet 😉 Cette année je me suis plongée dans le thème des vampires car après avoir vu Dracula Untold, la récente version cinéma du roman, ça m’a légèrement gratté dans le cou et donné une folle envie de modelage plus mordant que d’habitude. Après le vilain Frankenstein de l’an dernier et son étrange fiancée tout recousus voilà toute une série de dents pointues et de chauve-souris. J’ai commencé par faire ce gros crâne creux à dents pointues, en imaginant un vampire mort de soif dont la relique aurait été soigneusement décorée pour être conservée en reliquaire maléfique, puis sans aucune révérence je l’ai retourné pour en faire un nid de mini médusettes vampires. Il faut bien nidifier quelque part …
Challenge de groupe AFC-Figures d’argile organisé en partenariat avec le journal Parole de Pâte, je vous invite à y aller voir les autres créations sur le même thème réalisées par les membres du groupe.
Photo de groupe des mini médusettes vampires à robe chauve-souris dans leur nid en relique de crâne de vampire.
Petit duo de vampirettes chauve-souris dans le gris de la nuit.
Le trio en couleurs sur crâne suivi d’une vue des dessous de l’affaire.
La galerie des monstres avec toute la série sens dessus dessous.
Après avoir fini cette série de mini médusettes mi-vampire et mi-chauve-souris j’en ai modelé aussi une toute rouge avec une robe à bustier bien rembourré là ou il faut et volants au crochet de style flamenco, et une harpie jaune pas vraiment aussi mignonne que la danseuse rouge mais terriblement maléfique avec des dents pointues une robe à pointes et des pieds de poule paléolithique.
Je vous souhaite un joyeux Halloween plein de bonbons!
J’avais oublié combien le rouge peut être facile à porter, facile à utiliser, facile à aimer. Je m’y remets volontiers car quand on en a trouvé un juste comme il faut, il devient impossible de faire autrement que de s’y plonger complètement. Que ce soit porter sagement le kilt ou une robe glamour, quand il est vraiment rouge j’entends par là un rouge baiser ou un bloody rouge passion, il sied à toutes les couleurs de peau et de cheveux. Pour ce retour du rouge dans mes mains j’ai choisi d’explorer le coeur et ses raisons de déraisonner à tue tête avec un coquelicot. Ces perles sont dans une qualité d’argile réputée pour son brillant que je n’avais plus utilisée depuis plusieurs années, en revanche j’avais oublié qu’il fallait scalper davantage pour détourer les dessins car cette base transparente est plus opaque que celle des autres marques. Malgré tout j’aime bien le résultat et ma préférence va à la grosse pièce en bas du sautoir la perle or avec un gros coeur rouge dodu d’où le titre de cet article, mais ce n’est pas tout …
Pour ne pas me rendre sans me battre j’ai refait de ces perles en faisant attention de détourer un peu plus les coeurs à cru. Afin de ne pas refaire le même collier j’ai modifié les formes des perles pour les second, calibrées en ronds ovales et carrés, et la base de fond pour une version plus sombre dans un « hiddenmagic » noir opaque et nacré or.
Le troisième sautoir réalisé dans les mêmes tons que le premier avec plus de rouge et moins de noir et or que le second, il est un peu plus long aussi que les deux précédents. Je clos cette série à trois, je termine mes pains autrement qu’avec des cannes car cette qualité de pâte bien que très brillante et belle en finition est très dure à conditionner et je perds trop de temps en préparatifs, de plus la qualité tend à fissurer en micro coupures qui ne se voient pas à l’oeil nu et ne se sentent même pas sous les doigts mais qui se voient à la loupe.
Pour finir une photo de groupe avec les sautoirs présentés sur une composition nature, ou les rouges se mêlent et se croisent sur un fond de bois flottés.
Challenge de groupe avec AFC-Figures d’argile en partenariat avec le journal Parole de Pâte. Le sujet était assez libre puisque devait modeler une tortue qui devait avoir un lien direct avec le style la tendance les jeux de lignes et de couleurs qui nous étaient propres à ce moment précis, un peu comme si notre tortue était un aperçu de notre état d’esprit du moment. Bien sur chez moi les crânes se succèdent aux fleurs brassés par des poupées qui jonglent de toutes les couleurs, difficile de fixer un moment si précis. J’ai choisi de représenter cette tortue avec une carapace en forme de crâne ouvragé d’inspiration steampunk, posé sur un petit corps modelé dans une tonalité de vert imitation jade, le tout vieilli avec des pigments.
Aujourd’hui les pupitres sont délaissés pour une escapade impromptue avec la médusette des vendanges car ce groupe de jeunes médusettes fait l’école buissonnière. Modelées à la rentrée avec ma nouvelle canne visage à yeux bleus et bouche sourire grenat, ces poupées décoratives à têtes identiques sont comme des fausses quintuplées toutes différentes. Les brunes seront pour l’une sérieuse et l’autre plus gothique, quand aux rouquines assurément elles seront toutes sans exception de vraies chipies à part peut être une juste de temps en temps l’histoire de contredire ses soeurs.
Non non non au minimalisme dans tous les domaines, oui au « nude » en terme de maquillage et aux lignes pures dans certains environnements, mais pour les grigris et bijoux de sac il faut absolument continuer de charger! Est-ce que quelqu’un a déjà pensé à une définition précise ou un cahier des charges en matière de bijou de sac ou de clé? Car à part « fonctionnel » qui contient la définition classique de l’anneau de métal pour tenir les clefs ensemble ou du mousqueton à accrocher, il faut bien ajouter quelque critère annexe. Alors « indispensable superficiel » me semble bien coller à tout le reste c’est à dire : joli amusant sérieux coloré noir mystérieux féminin masculin genre indéfini bestiaire ovni fleuri mortel kitche discret voyant avec des dents des franges des paillettes ……..
Parce qu’il faut bien finir en beauté, une petite méduse à paillette!
J’adore l’odeur des vendanges, ça sent fort en ce moment et les routes sont encombrées de tracteurs remplis de raisin parfumé. Cette année j’ai eu de ce raisin bien violet dans le jardin, de cette variété spéciale qui attire les fées et autres muses violettes. Celle ci a une tête à minis chignons façon grains de raisin, et une robe composée d’une jupe et d’un bustier à poitrine formée dans un motif de touches de couleurs façon « peintre » montées en canne spirale sur un jupon à froufrous en laine poilue. Cette nouvelle Medusette pose sur une grappe juste avant les vendanges, là ou je l’ai trouvée pour continuer le conte, puis sur un tamis à farine parce que pour de vrai c’est toujours moins romantique. Je ne lui ai pas encore mis de mousqueton, il est possible que je la laisse ainsi juste à poser ou asseoir quelque part.
Avec le groupe de modeleurs AFC nous avons planché sur le médiéval. Est donc née de cette recherche de style une Médusette chevaleresque. Tête couronnée, armée de son épée et protégée de son bouclier à écusson d’une bien étrange famille, qui se bat contre toute menace pour protéger son peuple.
Je vous recommande l’article complet sur le journal « Parole de pâte » pour voir tout ce qui a été modelé sur le même thème par les membres du groupe.
Des bijoux sérieux et des bijoux amusants car il faut de tout pour faire un monde, et surtout de toutes les couleurs pour tout le monde! Un motif Kaléidoscope est né tout récemment dans les tons de bleu-vert et j’en ai utilisé pour cette petite série limitée de médailles. J’ai aussi sélectionné quelques pièces de ma boite à coeurs pour un ensemble de tailles et coloris variés à porter en collier. Le mini tableau est une perle rectangulaire percée en deux points, elle est montée sur un double élastique qui passe par toutes les petites perles noires à pointes. J’aime beaucoup ce montage haut sur le poignet à porter l’été bras nus, finition de silhouette. Les autres bracelets sont tout en argile et de forme plus classique, seuls les dessins rompent avec la routine du classique demi-jonc. Mon petit chouchou de la page est ce bracelet en nonos noirs élastiqué, à limite de l’élégance juste là ou commence l’effronterie. Le seul sautoir de la série est en perles du même motif obtenu d’une spirale de touches de mauves et bleus dans du doré et du noir, avec une seule perle différente celle ronde dans l’anneau. Il est tout doux et très souple car monté sur coton noué, et léger sans aucun apprêt de métal.