Une armée de cris dans la Méditerranée. « STOP SLAVERY » semble crier l’unisson mais ceux qui profitent de cette misère en assourdissent le cri.
Sur le groupe Art Figuratif Inspiration en partenariat avec le journal Parole de Pâte j’ai proposé le thème du cri de Munch. Mis au défi chacun de personnaliser le cri de façon à ce que l’original soit toujours identifiable dans une adaptation au choix dramatique ou humoristique.
« Je me promenais sur un sentier avec deux amis — le soleil se couchait — tout d’un coup le ciel devint rouge sang. Je m’arrêtai, fatigué, et m’appuyai sur une clôture — il y avait du sang et des langues de feu au-dessus du fjord bleu-noir de la ville — mes amis continuèrent, et j’y restai, tremblant d’anxiété — je sentais un cri infini qui passait à travers l’univers et qui déchirait la nature. »
Mon adaptation fait référence à l’esclavage moderne et à la traite des hommes. Le ciel rouge fait référence à l’immobilisme du monde. Le titre « STOP SLAVERY » accuse ceux qui profitent de cette misère.
J’adore cette période et la fantaisie qui tourne autour du thème d’Halloween et c’est bien rare que je ne m’y investisse pas d’avantage mais cette année je n’ai pas eu le temps de faire grand chose à part une citrouille au crochet, mais je crois avoir de quoi faire une rétrospective rien que sur le thème en ne cherchant pas bien loin …. !
Un défi avec les modeleurs du groupe « Art Figuratif Inspirations » sur le thème du cache-cache et du ton sur ton avec à la base un caméléon et son environnement. Il fallait intégrer la bête à un fond pour qu’il s’y cache de façon à ce que seul son relief et sa forme puissent le trahir. J’ai choisi de réaliser un « millefiori » carré pour base de fond à utiliser sur la peau, mais une partie du corps devait être dans l’ombre. Au final le dessin occupe grande partie du tableau, et l’ombre noire et or une petite partie. J’avais envie de créer un tableau à relief, quelque chose d’à la fois sérieux et drôle, une forme et des couleurs qui interpellent le regard, étonnent le spectateur et lui donnent envie de sourire. Avec le motif « Millefiori » créé à cette occasion j’ai sorti quelques perles pour voir ce que ça donne et franchement même sur des ronds j’aime bien, vu la quantité de motif préparée une série de perles s’imposera d’ici peu. J’ai aussi essayé de relancer le LOVE de l’an dernier avec un contour fait de découpes de ce Millefiori coloré, et même si c’est couleurs sur couleurs grâce au fond noir des lettres ça va aussi très bien. Reste à utiliser les quantités restantes dans des séries de perles et créer les montages assortis … beaux moments en perspective!
La série des rythons à drôle de figure continue, j’en ai déjà fait quelques uns avec ce même duo mais dans d’autres gammes de couleurs et avec des styles légèrement différents. Celui ci est composé d’une base de pot de yaourt recyclé en sculpture sur lequel est modelé un crâne noir à cicatrice de métal, et d’un poulpe envahissant de couleur bleue à petits yeux curieux dont un semi-mécanique. L’ambiance steampunk est légèrement suggérée, j’ai mis l’accent sur les formes des tentacules en essayant de les croiser dans des gestes souples et naturels pour donner à l’étrange et impossible ensemble un effet réaliste. J’aime bien ces contradictions : concrétiser l’impossible et l’étrange dans une sculpture que l’on peut voir et toucher. Pour lui donner encore plus de vérité je l’ai portée ce matin en promenade avec moi, et me suis amusée à la placer en situations variées cherchant à chaque fois à valoriser les contrastes de teintes et de formes. Jeu de matières avec l’argile moderne sur la pierre rose dite « Ringadora » de Piazza Grande di Modena (« ammonitico veronese rosso »plusieurs fonctions au fil des siècles mais rien de très joyeux!), contraste coloré et expression amusante avec les lions de marbre rose du Duomo, jeu de formes et de lumière avec la fontaine à figure de la piazza della Pomposa sur fond d’arcades de briques et de pavés de pierres. Plein de photos pour cette sculpture car j’ai eu un mal fou à choisir elles me plaisent toutes même les ratées. La balade aussi m’a bien plu, trop courte et en coup de vent j’ai quand même trouvé le temps de craquer dans les soldes et suis allé faire mes photos avec des paquets en papiers comme une touriste un peu folle.
Se promener dans des merveilles nourrit le coeur l’âme et l’esprit, même (ou surtout) avec un poulpe d’argile dans la poche et rien dans le crâne.
Quelques liens pour en savoir plus sur ces lieux extraordinaires:
Le sujet c’est la boite de conserve que l’on récupère détourne ou popartise à loisir mais surtout que l’on réutilise dans une création personnelle. L’utilité de la chose est sûrement discutable mais on s’en fiche! Alors l’idée c’est ça : Une méduse si ça nous fait fuir de l’eau en baignade alors peut être que ça fait fuir les oiseaux de la vigne? Expérience à tester l’été prochain car là c’est la dèche en raisin et les oiseaux ont probablement déjà tous migré au sud. Un jour prochain ceci sera très abîmé et tout rouillé car l’épouvantail en fer a une destinée très oxydable. On reviendra prendre des nouvelles de ces personnages après plusieurs tempêtes…. En attendant de les voir décrépir de rouille je les ai immortalisées dans une courte animation ainsi on se souviendra de leur jeunesse quand elles ont évité la poubelle.
Série « Rython » modèle crâne avec squatteur. Dans le même esprit que le crâne blanc avec poulpe vert, et des animaux directement inspirés des originaux exposés au musée d’Aléria, la série continue dans l’exploration des formes et des couleurs à partir de l’antique rython. Celui ci est un crâne vert sur une base en verre récupéré, dans lequel on peut voir les dessins fleuris au travers, envahi par un poulpe à peau bleu dessus et noir et or dessous.
La cloche de rentrée à sonné pour les têtes à remplir et voilà que j’en fabrique des vides. Pour commencer aujourd’hui un rhyton en forme de crâne qui donne suite à mon premier essai du genre avec la tête de chimère encadrée. Il est sculpté directement dans la matière de différentes couches de teintes sur un support en verre récupéré dans la poubelle de la cuisine. Officiellement il est vide comme un ryhton, mais j’ai mis cette plante grasse pour l’immortaliser en photo parce que ça fait punk et ça m’a fait rire. Le suivant est une tête de cheval inspiré lui de deux rhytons exposés au Musée d’Aléria, une tête de chien noire et une tête d’âne beige, ce qui fait de cette dernière sculpture un objet culturel Corse, aux origines très antiques. Autant je relance la mode au pays! Pour compléter la série et rester dans l’objet culturel Corse, j’en ai fait aussi un autre en forme de mouflon. Sur le même châssis en verre que le précédent, ce mouflon rouge et or est modelé d’après modèle photo car en toute sincérité je ne suis jamais allé aussi haut dans la montagne pour en voir. Un cheval j’en vois un chaque semaine pour monter dessus mais un mouflon c’est moins commode à approcher, je remercie donc le photographe Denis Pieraccini pour ses magnifiques clichés qui m’ont permis d’approcher au mieux de la forme de la tête du mouflon dans ma sculpture. Ce sujet a été choisi pour la rentrée du groupe « AFC Figures d’argile » et fait l’objet d’un article sur le journal Parole de Pâte, je recommande une visite pour admirer les autres travaux sur le même thème.
Difficile de trouver un « cadre » nominatif pour ces travaux: sculpture ou tableau, cadre en relief ou sculpture murale? Décidément il est difficile de rentrer dans les cases!
Ci gît l’hydre de Lerne, tête 1/7, Chimere tuée par le mythologique Hercule dans un livre lu il y a très longtemps…. Le premier des sept trophées de ce combat est tombé entre mes mains comme par magie à la suite d’une de mes rêveries habituelles. En Argile polymère modelée, la sculpture est creuse et figurative comme un Rython. Oreilles et dents fluorescente, cette tête aura j’en suis sûre un effet du tonnerre une fois accrochée car elle est en fort relief, je dois encore trouver un support adapté pour bien la mettre en valeur. J’aime l’effet sur du bois brut ou sur du métal ou sur un fond peint. Après mûre réflexion j’ai choisi de la fixer définitivement sur un support mural, avec un cadre récupéré en vide Grenier dont j’ai viré le fond en aggloméré pour y mettre un carton toilé à peindre. Cette tête d’hydre une fois clouée au mur devient un trophée, victime décorative cruellement honorée, souvenir de lecture en relief.