Essai 1 Je ne reprends que les tons pour le moment, sans m’occuper des motifs, pour élaborer un collier assorti aux couleurs métallisées de cette chemise.
Je prends donc de la feuille d’argent, double sur une tranche de fimo argent, et l’assemblage de mini cannes dans les bleus et mauves réalisé dans cet objectif.
Je modèle une perle et la couvre d’une fine couche de translucide. Je la tourne à plat entre mes paumes pour vriller les couleurs et les fondre un peu.
Cela me plaît, mais j’espère plus de contraste avec le chemisier. Cependant, il se porte sous une chasuble noire, donc le bas du collier peut tout à fait rester dans les tons identiques à la chemise comme un rappel de coloris. Mais il me faudra chercher de quoi trancher pour le haut du collier qui sera juxtaposé sur le tissu.
Auteur/autrice : Mienville
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Recherche de motif pour cette chemise
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pendentifs et farfeluseries
Production du week end et autres qui attendaient de vivre hors de la boîte.
On m’avait demandé des pendentifs pour garçons, alors j’ai travaillé dans le bleu, sans mettre de fleurs partout ! Le smile « tire la langue » sur fond bleu fluo et les deux tortues en collier.
L’étoile reste un peu « fillette » ainsi que le bariolé et papillon, et le vert et or très « femme ».
Pour les bleus et argent, il s’agit de la préparation que j’avais utilisée pour le « brillant de novembre », avec de la feuille d’argent en double épaisseur autour d’une couche de fimo argent, le tout intégré dans une spirale de différents bleus.Sur cette dernière, des soucoupes volantes en porte clefs. J’ai coupé un bout de chacune de mes saucisses à trancher, pour les réunir en une seule très colorée et miniaturisée au maxi. L’effet me plait beaucoup, et j’y ai ajouté des papillons colorés sur fond transparent pour le petit plus de finition.
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Ma toute première sculpture de Venere
Un petit brin de nostalgie aujourd’hui avec cette sculpture de bois en forme de statuette que j’avais faite au lycée avec un cutter pendant les cours. À l’époque je sculptais en dessous de table des petites Veneri dans mes crayons, et pendant les vacances dans des bouts de bois de Laurier ramassés au camping ou logeait mon paternel. Ce petit bout de bois ci est du noyer, coupé dans une chute de menuiserie faite pour restaurer une moulure incomplète. Un bois très dur, je me souviens des petits copeaux. Cette série m’avait sûrement été inspiré par l’étude en histoire de l’Art du mouvement primitivisme, et j’en avait aussi sorti une série masculine avec des zizis et un chanteur. Cette petite Venere sur son cordon de cuir est toujours en activité, je la porte régulièrement en bijou.
Venere sculpture de bois de noyer faite au cutter 1986-89 environ, 45 x 85 mm Je considère cette sculpture en bois comme ma toute première médusette avec beaucoup d’affection 😉
Veneri en crayon HB faites au cutter en cours 1986-89 environ Référence aux menhirs de Corse, Chanteur corse, bois de laurier de Ghisonaccia, 1986-89 environ -
Soleils
Soleils fond bleu. Huile sur toile, pinceaux et couteaux, 70×90 cm.
Très sombre dans son ensemble, seuls les soleils accrochent la lumière. Cependant, de près, les couleurs vives font vibrer les bleus. Les mouvements des coups de couteaux ne font qu’accentuer cet effet.
J’avais cherché dans ce travail, à m’amuser avec la matière épaisse de l’huile, sans pour autant m’assurer de la ressemblance avec le bouquet.huile sur carton toilé, soleils le modèle et l’original, fleurs vase et peinture à l’huile huile sur toile, soleils et rose rouge -
Samedi la nuit ou les week ends chez Papa
Après le divorce de mes parents, mon père ne s’est pas remarié de suite, et les week-ends chez lui à cette époque sont chargés de souvenirs extravagants.
Entre les nouilles trop cuites, la chair à saucisses en guise de steak haché qui n’arrive pas à cuire à la poêle sans comprendre pourquoi, les repas étaient assez bizarres. Puis, il avait instauré un tour de cuisine, chacun de ses trois enfants avait un repas à gérer. Je ne me souviens pas de ce que faisaient les deux autres, je me rappelle seulement qu’il y avait toujours du poulet frites, des steaks hachés( dans du boeuf), et des escalopes de veau à la crème. Le même rituel se reproduisait un week-end sur deux. Les escalopes, c’était moi! Dans la crème, des chips écrasées avec des échalotes.Le meilleur pour moi de cette époque, sont les samedis soirs, enfermés dans la cuisine, les odeurs de nourriture couvertes par les odeurs de chimie. Le révélateur ne sent pas trop fort, le pire émane du bain d’arrêt. Le matériel est rudimentaire, je dis « est » et non pas « était », car je l’ai toujours. Un agrandisseur, des bacs, et un tic tac. Nous restions des heures dans ces parfums acides, une grande partie de la nuit, mon père me contaminait de photo. Nous comptions les secondes sur le ballon d’une otarie qui tournait en grand bruit, et attendions gourmands, les yeux rivés sur le papier, de voir apparaître les images.
Voici une photo, faite aux environs de 1993, j’avais à l’époque un job rue du pont neuf, et l’habitude de déjeuner d’un casse-croûte sur le chemin vers le centre Georges Pompidou. J’avais pris un abonnement, pour pouvoir y aller tous les midis faire ma pause, et ai pris cette photo depuis le haut du bâtiment.
Même si on voit quelques traces de pinces laissées par mon manque de pratique du développement, j’aime le grain de cette photo, et son cadrage.Vue depuis le 5ème étage de Beaubourg: les toits de Paris, photo argentique -
Les folies de MJ
Quand deux amies d’enfance se retrouvent, et que l’une est modeleuse, elle retombent en enfance!
Voilà ce que MJ, une de mes compatriotes émigrée elle aussi dans la région, m’a fait faire en une journée de bavardages…De bon matin…
MJ Je veux un sou ! Pas un des tiens, un comme ci et comme ça! Et puis l’arlequin aussi ! Mais pas celui là, plus gros, une fille, non un comme ça, mais long, puis des tronches, sur les groooses perles, non pas des simples, des multiples bariolées, tu me laisse tripatouiller aussi? Beuhaah ! C’est mou ! Je peux lustrer ? ha ha ha ! qu’est ce qu’on est dingue !Vers 20h…
Medusa Dis, tu veux bien le petit, Cet Arlequin là me plaît plus que l’autre, il est mieux !
MJ Quoi? ça va pas non? C’est pour Noël, j’vais pas en offrir un tout p’tit! T’es dingue !Pour finir, je l’ai accompagnée pour chercher son amoureux à la gare, « suivez moi ! je connais le chemin! » et on a attendu une demie heure devant la mauvaise gare.
Comme je me perds tout le temps dans cette ville ( quand on a été habituée au baron Haussman, on a du mal ailleurs !) on a tourné un bail avant de trouver le fameux amoureux, qui, s’il l’épouse tout de même, aura du mérite car nous avons du donner une sacré image de la génétique de notre village! Surtout quand il verra ce que MJ a de plus que prévu dans sa valise, y compris ce qu’elle a choisi pour lui !
Quelques détails:Celui là, j’en ai fini le montage cet après midi, mais c’est une des farfeluseries d’hier!
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Anémones
Huile sur carton toilé, 50×65 cm. (1996?), pinceaux et couteaux.
Inspiré d’un tableau chez mes parents. L’original, que j’aime beaucoup, est sombre malgré des verts nuancés très clairs, d’un autre siècle. Celui ci, malgré ses couleurs vives, n’en est pas moins triste. Il me rassure cependant de le voir, posé, comme une touche de lumière, sur le quotidien de mon père.
Autres versions colorées et des détails.
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Ghisoni
>huiles sur toile, au couteau. Eglise et maison : 15 x25 cm.Clocher : 50 x 65 cm.
huile sur carton toilé 1995 feu de forêt Il y avait eu le feu, c’était en Août et le village regorgeait de vacanciers. Dans la journée, les mouvements des hélicoptères rythmaient nos conversations. Personne n’était allé au fleuve se baigner ni descendu à la mer, car la route était impraticable en aval, et la peur de se retrouver coincés au fleuve nous avait retenus de nos habitudes. Le terrain de foot servait d’héliport et on parlait d’évacuation. Je ne sais plus si j’y avais cru, mais le soir les lumières des maisons semblaient continuer dans les montagnes. On avait parlé de faire une procession si le feu durerait, dans le secret espoir de faire sanctifier Franceschinu, puis tout était redevenu normal. Je ne me souviens plus combien de temps ça avait duré, un jour, deux, pas longtemps. Mais le feu dans les forêts de pins est si puissant et svelte, que l’ampleur de ses ravages est irréelle. C’est dans le calme noir et odorant des journées suivantes que j’ai pleuré.
Forêt de Corse, d’après une carte postale de vacance.Huile au couteau, 40x60cm, 1995 (+ou-) -
Ruines à Rosse
Huile sur toile, deux tableaux de 50 x 65 cm, un au couteau et un aux pinceaux.
Peinture faites à partir de photos en noir et blanc, prises à Rosse, hameau en amont du plan d’eau au barrage de Ghisoni.Il n’y avait ni toit, ni plancher. Ne restaient de la vie passée ici, qu’une cheminée, des étagères et, épars, quelques restes d’enduit coloré. Insolite, tombée devant la porte fendue, la serrure complète.