Installation furtive à San Lorenzo, Firenze

Portrait en terre cuite réalisé en cours de sculpture du professeur Patti à l’Académie des Beaux-Arts de Florence. Le résultat de l’exercice académique s’est prêté à un jeu, un dialogue entre l’art de la sculpture et l’espace architectural, à l’occasion du parcours entre l’académie et la gare Santa Maria Novella avant de rentrer chez moi. Un pur opportunisme de l’art contemporain de manière ludique, comme je l’aime tant. L’étrange conversation de matérialité et de couleur ajoute au résultat une certaine harmonie dans la photographie. La terre cuite, matériau économique mais aussi antique, fait partie de l’ADN de l’art de la sculpture. Cette installation traite du temps de l’oeuvre, celui de sa matérialité, de la capacité des matériaux à se dégrader, de leur capacité à accueillir le contemporain, et du temps qu’il a été possible de la voir. J’ai toujours aimé l’architecture et ses volumes, et cette image invite à deviner ce qui se cache derrière le mur, et à réfléchir sur la proportion et l’intégration entre l’humain et le bâti. La matérialité multiple de ce mur est poétique, il y a une sorte de trame, de sens, de lignes d’écritures, une narration visuelle de l’histoire du monument. Reste la photographie, témoignage non de l’œuvre mais de l’esprit ludique hérité de Duchamp. Un selfie de moi à San Lorenzo n’a aucun sens à part que j’y suis allé, en revanche cette image témoigne de mes pensées heureuses embrassant l’art de la sculpture dans un espace qui contient de la beauté. Derrière ce mur se trouvent les chapelles Médicis.

Ritratto fatto al modello Leonardo istallato al volo su una pietra sporgente al muro della basilica San Lorenzo a Firenze, cotto, dialogo con Firenze

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