Fâner a zonzo nel bello

Un samedi florentin consacré au plaisir était prévu depuis plusieurs jours, et voilà que s’impose à l’improviste un devoir scolaire. Nous étions donc assises dans une salle du Palais Strozzi, invités par le professeur de « Tendance contemporaine » à ce colloque obligatoire sur la crise de la critique d’art quand il me vint une envie furieuse d’aller dans la tombe de Laurent le magnifique. Malgré l’intérêt, ni la tendance ni la critique ne sont dans mes fondamentaux, je dis discrètement à mon amie je m’ennuie et elle répondit moi aussi. nous nous sommes donc enfuies tout aussi discrètement, abandonnant à leur crise ces gens pour lesquels nous, sculpteurs, avions peu d’intérêt. C’est ainsi que commença vraiment la journée parfaite. Depuis les Chapelles Médicis, lieu à l’origine de mon envie de m’enfuir, nous sommes allées au Bargello, où je vais souvent quand j’ai besoin de respirer. Ensuite nous avons retrouvé un ami sous le Persée de Cellini avec lequel nous sommes allés au Ponte vecchio faire quelques selfies avec les touristes. Nous avons mangé des fougasses farcies au cochon achetées à une roulotte, et marché sous le soleil de Toscane jusqu’à Santa Trinità ou nous avons admirés ensemble le Christ en bois du jeune Michel-Ange. Pendant ce temps, des personnes élégantes et cultivées parlaient dans cette salle fermée et pleine de velours sur la crise de la critique d’art, sans que nous n’ayons jamais su à la fin s’ils avaient trouvé une solution à leur problème. Qui sommes nous, simples artistes, pour y changer quelque chose, pourquoi devrions nous vous comprendre vous qui nous ignorez fièrement, notre temps libre nous préférons l’investir en flâneries dans le beau.

Un sabato fiorentino dedicato al piacere, si colloca un imprevisto compito scolastico. Eravamo sedute ad ascoltare gente parlare in un aula del palazzo Strozzi per un seminario sulla crisi della critica d’arte quando ebbi una voglia fulgente di andare nella tomba di Lorenzo. Dissi alla mia collega “ mi annoio” rispose “anch’io”, quindi siamo scappate via discretamente. La giornata iniziò davvero con un giro perfetto: dalle Cappelle Medicee dove ho accontentato il mio primo desiderio, siamo andate al Bargello dove vado sempre quando ho bisogno di respirare, in seguito abbiamo ritrovato un amico sotto il Perseo di Cellini per andare poi al Ponte Vecchio fare delle foto di noi. Abbiamo mangiato delle focacce farcite con roba di maiale, comperate in una roulotte di strada, e camminato sotto il sole toscano fino a Santo Spirito e Santa Trinità. Mentre ciò, gente elegante e colta parlava in quell’aula chiusa sulla crisi della critica d’arte. Ma chi siamo noi artisti per cambiarci qualcosa, il nostro tempo libero lo investiamo meglio a zonzo nel bello.


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