La sculpture que l’on place au coeur d’une ville ou d’un village devient avec le temps un être cher. Son importance dans la construction des racines n’est pas négligeable, et pèse autant que les us et coutumes que la famille et l’amitié. La sculpture que l’on considère à tort comme un simple élément décoratif urbain, est loin de n’être qu’un objet secondaire dans la culture visuelle d’un peuple. Les us et coutumes changent avec les générations qui se succèdent, et demain ne sera jamais comme avant, à part pour le Neptune de Vital Dubray qui nous accompagne depuis 1856. Un jour peut être il ira dans un musée et sera remplacé par une copie comme ça se fait pour les sculptures très anciennes et en danger, mais il est et sera toujours la figure du village. J’ai souhaité lui rendre hommage à travers cette étude en haut relief faite en terre à cuire, un peu comme on tire le portrait de quelqu’un d’important dont on souhaite emporter une image, mais comme il est monumentalement en relief il fallait un portrait adapté.
Loin de moi l’idée de dénigrer les sculptures et installations temporaires, elles ont également une place importante dans l’espace visuel et culturel d’un peuple, mais seule la sculpture monumentale qu’elle soit contemporaine ou pas possède la capacité de briser la notion de temps et la mort si ses habitants l’aiment et l’accèdent comme une extension de leur communauté, une forme tangible de ce qui fait leur culture. Ce haut relief est une sculpture contemporaine, dont le concept réside dans la figuration de l’âme d’un village, et qui de par sa nature de terre d’eau et de feu entrera après cuisson dans un espace hors du temps.
♥️ En référence au visage de Ghisoni, celui qui reste quand partent au ciel nos êtres chers, quand nous partirons à notre tour, demeurera pour ceux qui naissent. Mon adoré, Neptune.
Fiche sur l’oeuvre À nos grands hommes 03/07/2023 22:04
Voir le neptune après cuisson dans l’article Sculture in cotto: Nettuno Michele e Leonardo